Matchs (amicaux ) de préparations

L'EUROPE EST SANG ET OR

La préparation à l'Euro sera la préoccupation majeure de l'Espagne et de la France, qui s'affrontent ce soir en amical à Malaga (21h00), dans des maillots aux couleurs inhabituelles.
De retour de blessure, Patrick Vieira et Willy Sagnol devraient être titulaires.


Une étude très sérieuse réalisée il y a quelques années a montré que les équipes évoluant en rouge avaient scientifiquement plus de chances de gagner que les autres. C'est une couleur qui impressionne l'adversaire et crée un déséquilibre psychologique. Cette théorie avait été rapidement validée par l'incroyable victoire de Liverpool en Ligue des champions (2005). L'équipe de France, sur la route de l'Euro, a décidé de mettre un atout supplémentaire de son côté en arborant la troisième «couleur du drapeau français», comme le souligne Raymond Domenech, pour le premier des cinq matches amicaux qui la mèneront jusqu'à juin. Voilà une curiosité de taille : c'est en Espagne, nation qui échoue dans toutes les grandes compétitions avec son maillot rojo depuis l'Euro 1964, que les Bleus vont donner vie, mercredi soir (21h00), à ce qui sera leur deuxième tunique de l'été. L'Espagne, elle, évoluera en doré, en hommage... au quotidien sportif Marca, qui fête ses soixante-dix ans. Bien sûr, il faudra plus que ces sympathiques curiosités pour convaincre que la bande à Vieira arrive à Malaga avec un statut d'incontestable favori. L'Espagne est une valeur montante des valeurs européennes, qui n'a plus perdu un match depuis quinze mois. Mais par les temps qui courent, la Seleccion n'est plus à une superstition près. Surtout quand il s'agit des Bleus.

Espagne 1 - 0 France

C'est un signe qui ne trompe pas. Quand les joueurs décident spontanément de s'arrêter devant les journalistes pour répondre volontiers à leur question, c'est qu'ils ont un sentiment de devoir accompli. Les Français ont été très disponibles, mercredi, malgré la défaite en Espagne (0-1). Ils avaient peu de choses à se reprocher. «C'est le genre de match que tu peux te permettre de perdre, et où tu observes avant tout comment tu as joué», résume Thierry Henry. «On a mieux joué qu'eux, on s'est procuré les meilleures occasions, on n'a pas trop été mis en danger. Karim met une tête sur la barre, l'arbitre me sauve à la fin en signalant un hors jeu sur un ballon que je dois mettre, il y a un face à face avec Casillas que je rate, un ballon sauvé sur la ligne sur une tête d'Escudé. On n'a pas trop à rougir. L'Espagne ne nous a pas bougés. Elle a l'habitude de déplacer les équipes de gauche à droite du terrain. Franchement, ils n'ont pas trop fait ça contre nous, on était tranquilles. On se fait surprendre sur un corner vite tiré, à deux».

Autres rencontres :

Angleterre - Suisse : 2-1
Espagne- France : 1-0
Italie - Portugal : 3-1
Irlande - Brésil : 0-1
Autriche - Allemagne : 0-3